

Voici quelques causes de la sialorrhée:
Les troubles neurologiques sous-jacents (maladies du système nerveux) comme la maladie de Parkinson, les syndromes parkinsoniens atypiques, les accidents vasculaires cérébraux, les traumatismes crâniens, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la paralysie cérébrale, les démences, la sclérose en plaques et autres peuvent déclencher une sialorrhée.
Mais des pathologies tumorales dans la zone de la tête et du cou et leur thérapie, par exemple sous forme de rayons ou d’interventions chirurgicales, peuvent elles aussi être à l’origine d’une sialorrhée. Parallèlement à cela, certains médicaments (surtout les neuroleptiques, antagonistes de la dopamine inclus) peuvent provoquer une surproduction de salive.
En présence de ce diagnostic, notamment chez les enfants, les médecins vérifient les malpositions buccales et maxillaires. Lorsque les dents et les lèvres ne peuvent pas se refermer correctement, il est probable que de la salive coule de la bouche.
De la salive est produite en permanence en petite quantité dans la bouche. Cette quantité augmente pendant les repas. Chaque jour, nous produisons entre 1 et 1,5 litre de salive.
Il existe trois grandes paires de glandes salivaires différentes. Les plus grandes sont les glandes parotides (Glandula parotis, Glandula parotidea), situées juste derrière l’articulation de la mâchoire, sous et devant les oreilles. Deux paires de plus petite taille, les glandes sous-maxillaires (Glandula submandibularis) et les glandes salivaires sublinguales (Glandula sublingualis) sont logées dans le plancher buccal, contre le bord de la mandibule inférieure et sous la langue. En plus de ces trois paires, il y a de nombreuses petites glandes salivaires réparties dans toute la bouche.
La salive sert à la prédigestion des aliments, elle protège la cavité buccale, les muqueuses et les dents contre les agents pathogènes et l’acide. Si la bouche est trop sèche, par exemple suite à la prise de certains médicaments, on parle alors de sécheresse buccale ou de xérostomie. Cette sécheresse est une sensation très désagréable qui pénalise à long terme la santé des dents et de la bouche. En cas de troubles de la production de salive
ou de la déglutition, il est important de veiller à une bonne hygiène bucco-dentaire. En cas de sécheresse buccale, on peut utiliser des sprays pour humidifier les muqueuses.

La déglutition est une opération complexe destinée à assurer que la nourriture, les liquides et la salive passent rapidement de la bouche à l’estomac tout en maintenant les voies respiratoires protégées. Si le déroulement de la déglutition est perturbé et si de la nourriture ou de la salive pénètre inconsciemment et de façon incontrôlée dans les poumons, des complications peuvent se produire sous forme de pneumonie.
Les patients atteints de la maladie de Parkinson souffrent non seulement des restrictions connues de leurs mouvements dues aux tremblements, d’une rigidité musculaire, d’une insuffisance des mouvements et d’une instabilité de la posture, mais aussi de troubles de la déglutition. La maladie affecte également les mécanismes complexes de la déglutition. Cela se manifeste notamment par une diminution de fréquence de la déglutition, ce qui provoque une accumulation de salive dans la bouche, puis un écoulement incontrôlé. La sialorrhée fait donc partie de la dysphagie ou constitue aussi une forme spéciale de dysphagie.

Quand on pense ce qui se passe quand on va chez le dentiste, on se représente très bien comment la salive s’accumule rapidement sans être aspirée et se déverse de manière incontrôlée dans la gorge ou, en position normale, coule simplement de la bouche sans que l’on puisse l’avaler.
Suivant la cause et la gravité, une sialorrhée peut survenir rarement ou très fréquemment. Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, par exemple, 35 à 80 % souffrent de dysphagie.
Environ la moitié des patients souffrant de troubles de la déglutition risquent d’avaler de la nourriture ou de la salive dans les poumons et présentent donc un risque accru de pneumonie. Pour de nombreux facteurs, on ne dispose pas de chiffres, car la sialorrhée est uniquement considérée comme un symptôme concomitant.