Si la sialorrhée est très prononcée, elle est évidente pour le médecin, car de la salive coule de la bouche en permanence. Si ce n’est pas (encore) le cas, il est important d’en parler ouvertement et sans honte à votre médecin.
Signalez-lui aussi que vous (ou votre proche concerné) souffrez de quintes de toux pendant les repas, de toux chronique (y compris la nuit) ou de raclements de gorge compulsifs, ou dites-lui si vous avez besoin de beaucoup de temps pour manger. Ces symptômes peuvent indiquer un trouble de la déglutition.
En règle générale, le médecin saisit la fréquence et la gravité de la salivation incontrôlée à l’aide d’un simple questionnaire que vous pourrez remplir vous-même ou faire remplir par un proche ou un aide-soignant.
Pour pouvoir entamer la bonne thérapie contre la sialorrhée, il faut tirer au clair, pendant la première visite médicale, la cause exacte et les facteurs aggravants de la sialorrhée.
Le médecin procède d’abord à un examen médical. Cet examen englobe le fonctionnement des nerfs cérébraux (qui contrôlent
l’acte de déglutition), la tension musculaire (la déglutition fait appel à pas moins de 100 muscles différents), la posture de la tête et l’état de la cavité buccale et des muqueuses buccales.
Les malpositions dentaires et anomalies mandibulaires, une occlusion buccale perturbée par des troubles de la mobilité de la musculature bucco-faciale et la force des lèvres doivent être examinées.
Vu que l’incontinence salivaire peut entraîner des inflammations, intertrigos et infections de la peau, le médecin va également examiner l’aspect de la peau dans la zone de la bouche et du menton pour traiter les eczémas, gerçures au niveau de la commissure des lèvres (crevasses) ou maladies fongiques.
S’il soupçonne l’avalement involontaire de salive ou d’aliments dans les poumons, il devra examiner en détail le déroulement de l’acte de déglutition. Cet examen, qui consiste en une évaluation endoscopique à fibre optique de la déglutition (ou nasofibroscopie, EEFO), est réalisé par des médecins spécialisés (des oto-rhino-laryngologistes la plupart du temps) ou par des thérapeutes de l’élocution (logopédistes). Au cours de ce contrôle visuel, un petit flexible muni d’une lentille optique et introduit dans la bouche permet au médecin ou au logopédiste d’observer la déglutition en temps réel.
Si les aliments sont soupçonnés de ne pas franchir correctement la partie supérieure de l’œsophage, une vidéoradiographie avec un agent contrastant fluoré peut être réalisée. Il vous sera demandé d’avaler un agent contrastant et, tandis que vous avalez, des images seront prises à l’aide d’un appareil radiographique.
En complément, une gastroscopie (examen endoscopique de l’œsophage et de l’estomac) peut être nécessaire pour détecter des rétrécissements de l’œsophage.
Vous trouverez ici de plus amples informations sur la sialorrhée ou sur les organisations qui soutiennent les patients.