

L’objectif principal de la thérapie est de traiter la maladie sous-jacente. Selon la cause de la sialorrhée, il n’est toutefois pas toujours possible d’obtenir une guérison complète. Pour retrouver malgré tout la meilleure qualité de vie possible dans ce genre de cas, on s’attache à réduire la production de salive et à améliorer son écoulement ou la capacité de déglutition.
Il est important que vous ayez des attentes réalistes quant aux objectifs de votre traitement. Sinon, les résultats risquent de vous décevoir, même s’ils sont un succès d’un point de vue médical.
Parlez ouvertement de vos attentes avec votre médecin. Celui-ci ou celle-ci sera en mesure de formuler des objectifs thérapeutiques réalistes.
Le traitement de la sialorrhée s’oriente sur ses causes; en règle générale, cependant, seuls les symptômes sont traités. On dispose pour cela de différentes possibilités:
La logopédie s’occupe de diagnostiquer et traiter les troubles de l’élocution, de la parole, de la voix, de la déglutition et de l’ouïe. L’objectif est d’aider les patients à mieux communiquer. Les orthophonistes traitent par ailleurs aussi les patients souffrant de troubles de la déglutition. Une partie importante du traitement logopédique consiste à conseiller les patients et leurs proches. Le but est de leur expliquer les causes et les effets du trouble et de discuter avec eux des exercices et des mesures thérapeutiques nécessaires.
Une thérapie fonctionnelle de la déglutition (thérapie de la dysphagie) poursuit l’objectif de supprimer les troubles de la déglutition moyennant différents exercices thérapeutiques, ou de les soulager le mieux possible. Les exercices sont choisis et combinés de façon personnalisée.
Pour les patients souffrant de troubles de la perception, par exemple après un accident vasculaire cérébral, les exercices stimulent la déglutition et la perception. D’autres exercices visent à renforcer les muscles affaiblis. On peut également apprendre des techniques de déglutition spéciales pour éviter de s’étrangler. Il s’agit notamment de modifier la position de la tête et du torse, ainsi que d’apprendre des techniques d’expectoration. Cela a pour but d’éviter les pneumonies et de permettre aux patients de se nourrir de manière autonome sans sonde le plus longtemps possible.
Un traitement logopédique prend souvent du temps, il exige des patients et de leurs proches beaucoup de patience et d’esprit d’initiative. La thérapie de la déglutition devrait fondamentalement faire partie intégrante du traitement de l’hypersalivation ou sialorrhée. Voici quelques exercices à titre illustratif.



En général, le médecin vérifie en premier lieu si les médicaments utilisés pour traiter la maladie sous-jacente de la sialorrhée sont bien dosés, par exemple les médicaments qui ont un effet positif sur les mouvements dans la maladie de Parkinson. Ces médicaments ont également un impact positif sur les muscles impliqués dans la déglutition et permettent ainsi de mieux avaler la salive.
Les médicaments qui entraînent une salivation accrue, notamment certains neuroleptiques, devront si possible cesser d’être pris en concertation avec le médecin traitant ou être remplacés par une substance mieux tolérée.
Pour traiter la sialorrhée chez les enfants à partir de 2 ans et les adultes, un traitement local par myorelaxant peut être envisagé. Ce traitement a pour but de bloquer les nerfs qui activent les glandes salivaires et de réduire ainsi la production de salive.
Dans les cabinets médicaux, des médicaments sont également prescrits dont l’autorisation ne porte pas sur le traitement de la sialorrhée (usage hors indication). Outre leur effet propre, par exemple comme antidépresseurs (avec des principes actifs appartenant à la classe des antidépresseurs tricycliques), sprays pour l’asthme (avec des principes actifs appartenant à la classe des anticholinergiques) ou pour réduire le mal des transports (avec des principes actifs appartenant également à la classe des anticholinergiques), ces médicaments réduisent aussi la production de salive et donc le flux salivaire qui en résulte.
Le traitement fait également appel à des anticholinergiques. Ces médicaments agissent en bloquant la fonction d’un neurotransmetteur spécifique, l’acétylcholine, qui participe à la régulation de différentes fonctions corporelles. L’acétylcholine influence entre autres l’activité des glandes salivaires. En inhibant l’effet de l’acétylcholine, on réduit la quantité de salive produite. Vu que l’acétylcholine est présente dans de nombreuses parties du corps, influencer sa fonction au moyen de médicaments s’accompagne souvent d’effets indésirables.
En cas de traitement médicamenteux, faites-vous toujours expliquer les effets secondaires possibles par votre médecin et lisez la notice.